Zambelis Spyros
Παλαιό Μέλος
[''Ο όρος για τη γραφή των φθόγγων εκφράζεται και με τις λέξεις σημασία σημασία, ένας όρος για την παρασημαντική. και στίξις · ο Γαυδέντιος χρησιμοποιεί τον όρο σημασία (Εισαγ. 20): "εχρήσαντο δε οι παλαιοί [ονόμασι] προς την σημασίαν των οκτωκαίδεκα φθόγγων και γράμμασι τοις καλουμένους σημείοις μουσικοίς" (και χρησιμοποίησαν οι αρχαίοι ονόματα και γράμματα, τα ονομαζόμενα μουσικά σημεία, για την παρασημαντική (τη σημειογραφική παράσταση) των δεκαοκτώ φθόγγων).
Γαυδέντιος, Εισαγ. 20
http://www.archive.org/stream/musiciscriptore01jangoog#page/n448/mode/1up
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GAUDENCE
INTRODUCTION HARMONIQUE
XX
Les anciens ont eu recours, pour dιsigner les dix-huit sons, ΰ des dιnominations (particuliθres[105]) et ΰ des lettres appelιes signes musicaux, dont c'est le moment de parler. L'ιtablissement des signes musicaux a eu pour but la notation des sons, afin que l'on n'eϋt pas ΰ ιcrire le nom de chacun d'eux, mais que l'on pϋt distinguer et noter tel ou tel son par un signe unique. Et comme les sons changent (de valeur) suivant leurs divers degrιs de tension et ne restent pas absolument ΰ la mκme place, il a fallu, par suite, non pas un seul signe pour chaque son, mais des signes variιs, de faηon ΰ pouvoir noter les diffιrences de tension; car, dans chaque trope ou ton, tous les sons sans exception deviennent diffιrents par la tension.[106] Par exemple, tantτt nous posons le proslambanomθne, son le plus grave par nature, ce qui est le cas dans le trope hypodorien, et la mθse, son antiphone (son octave), et nous dιnommons les autres sons d'aprθs leur rapport avec ceux-ci; tantτt, donnant ΰ la mθse elle-mκme, actuellement antiphone du proslambanomθne, le rang de proslambanomθne, et plaηant ensuite la mθse, antiphone de celle-ci, et les autres sons en rapport avec ces derniers,[107] nous employons ainsi le systθme tout-entier.
Souvent aussi, prenant un des sons compris entre le proslambanomθne et la mθse,[108] comme son initial d'un systθme, nous l'employons comme proslambanomθne et nous rapportons ΰ ce son l'intonation de tout le systθme.[109] Or, dans chaque systθme, lorsqu'il y a plusieurs systθmes avant (le systθme donnι), le rapport qui existe entre la mθse (de l'un) et la mθse (de l'autre) ou entre proslambanomθne (et proslambanomθne[110]) existe aussi entre une note homonyme et son homonyme, comme aussi entre systθme et systθme. On a donc eu besoin, non pas d'un signe unique pour chacun des sons, mais de plusieurs, en aussi grand nombre qu'il y a de demi-tons dont peut progresser chacun des sons. Quant au nombre des demi-tons dont peut κtre ιlevι[111] chacun des sons, il n'est pas facile ΰ dιterminer, car cette dιtermination est subordonnιe ΰ la facture des divers instruments et ΰ la puissance de la voix humaine.[112]
Comment il se fait qu'un son ιlevι progressivement est notι par autant de signes diffιrents, on le comprendra facilement ΰ l'inspection des diagrammes contenus dans les (introductions[113]) musicales.
[105] C. de Jan proscrit le mot ὀνόμασι et hasarde la proposition de le remplacer par σχήμασι, en renvoyant ΰ Bacchius, § 97.
[106] Tous les tropes ιtant ιchelonnιs par demi-tons, le proslambanomθne, et chacun des autres sons d'un trope donnι, monte d'un demi-ton au-dessus de la note correspondante du trope qui le prιcθde immιdiatement.
[107] C'est ce qui a lieu lorsqu'on passe du trope hypodorien ΰ l'hyperphrygien. La mθse hypodorienne devient le proslambanomθne hyperphrygien.
[108] Nous avions songι ΰ corriger μέσης en ὑπάτης. La correction faite par C. de Jan (τῶν au lieu de τὸν) a pour effet de rendre μέσης plus vraisemblable.
[109] Les manuscrits de Meibom omettent les mots προσλαμβανομένῳ τε αὐτῷ χρώμετα καὶ, et donnent εἰς ἀρχὴν au lieu de τὴν τάσιν.
[110] Addition de Meibom.
[111] Littιralement : κtre augmentι progressivement.
[112] La voix humaine se divisait en rιgions hypatoοde, mιsoοde, nιtoοde et hyperboloοde, dιnominations auxquelles correspondent respectivement les anciennes dιnominations de bassus, tenor, contra, superus, en italien : basso, tenore, alto, soprano (A.-J.-H. Vincent, Notices, etc., p. 120). Aristide Quintilien (De musica, p. 24) dit que le ton (ou trope) dorien se chante tout entier (avec la voix). Pour les instruments, l'Anonyme de Bellermann, § 23 (trad. Vincent, Notices, p. 13) indique de la maniθre suivante la rιpartition des diffιrents tropes entre les instruments ΰ vent et ΰ cordes.
Hydraule ou orgue : tropes hypophrygien, hypolydien, phrygien, lydien, hyperοastien , hyperlydien.
Cithare : tropes hypolydien, iastien, lydien, hyperοastien.
Flϋte : tropes hypophrygien, hypoιolien, hypolydien, οastien, phrygien, lydien, hyperοastien.
Musique de danse (instruments de percussion ?) : hypodorien, hypophrygien , hypolydien, dorien, phrygien, lydien, hyperdorien.
[113] Nous ajoutons εἰσαγωγαῖς avec Meibom et C. de Jan.
http://remacle.org/bloodwolf/erudits/gaudence/harmonique.htm#_ftn113
Γαυδέντιος, Εισαγ. 20
http://www.archive.org/stream/musiciscriptore01jangoog#page/n448/mode/1up
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GAUDENCE
INTRODUCTION HARMONIQUE
XX
Les anciens ont eu recours, pour dιsigner les dix-huit sons, ΰ des dιnominations (particuliθres[105]) et ΰ des lettres appelιes signes musicaux, dont c'est le moment de parler. L'ιtablissement des signes musicaux a eu pour but la notation des sons, afin que l'on n'eϋt pas ΰ ιcrire le nom de chacun d'eux, mais que l'on pϋt distinguer et noter tel ou tel son par un signe unique. Et comme les sons changent (de valeur) suivant leurs divers degrιs de tension et ne restent pas absolument ΰ la mκme place, il a fallu, par suite, non pas un seul signe pour chaque son, mais des signes variιs, de faηon ΰ pouvoir noter les diffιrences de tension; car, dans chaque trope ou ton, tous les sons sans exception deviennent diffιrents par la tension.[106] Par exemple, tantτt nous posons le proslambanomθne, son le plus grave par nature, ce qui est le cas dans le trope hypodorien, et la mθse, son antiphone (son octave), et nous dιnommons les autres sons d'aprθs leur rapport avec ceux-ci; tantτt, donnant ΰ la mθse elle-mκme, actuellement antiphone du proslambanomθne, le rang de proslambanomθne, et plaηant ensuite la mθse, antiphone de celle-ci, et les autres sons en rapport avec ces derniers,[107] nous employons ainsi le systθme tout-entier.
Souvent aussi, prenant un des sons compris entre le proslambanomθne et la mθse,[108] comme son initial d'un systθme, nous l'employons comme proslambanomθne et nous rapportons ΰ ce son l'intonation de tout le systθme.[109] Or, dans chaque systθme, lorsqu'il y a plusieurs systθmes avant (le systθme donnι), le rapport qui existe entre la mθse (de l'un) et la mθse (de l'autre) ou entre proslambanomθne (et proslambanomθne[110]) existe aussi entre une note homonyme et son homonyme, comme aussi entre systθme et systθme. On a donc eu besoin, non pas d'un signe unique pour chacun des sons, mais de plusieurs, en aussi grand nombre qu'il y a de demi-tons dont peut progresser chacun des sons. Quant au nombre des demi-tons dont peut κtre ιlevι[111] chacun des sons, il n'est pas facile ΰ dιterminer, car cette dιtermination est subordonnιe ΰ la facture des divers instruments et ΰ la puissance de la voix humaine.[112]
Comment il se fait qu'un son ιlevι progressivement est notι par autant de signes diffιrents, on le comprendra facilement ΰ l'inspection des diagrammes contenus dans les (introductions[113]) musicales.
[105] C. de Jan proscrit le mot ὀνόμασι et hasarde la proposition de le remplacer par σχήμασι, en renvoyant ΰ Bacchius, § 97.
[106] Tous les tropes ιtant ιchelonnιs par demi-tons, le proslambanomθne, et chacun des autres sons d'un trope donnι, monte d'un demi-ton au-dessus de la note correspondante du trope qui le prιcθde immιdiatement.
[107] C'est ce qui a lieu lorsqu'on passe du trope hypodorien ΰ l'hyperphrygien. La mθse hypodorienne devient le proslambanomθne hyperphrygien.
[108] Nous avions songι ΰ corriger μέσης en ὑπάτης. La correction faite par C. de Jan (τῶν au lieu de τὸν) a pour effet de rendre μέσης plus vraisemblable.
[109] Les manuscrits de Meibom omettent les mots προσλαμβανομένῳ τε αὐτῷ χρώμετα καὶ, et donnent εἰς ἀρχὴν au lieu de τὴν τάσιν.
[110] Addition de Meibom.
[111] Littιralement : κtre augmentι progressivement.
[112] La voix humaine se divisait en rιgions hypatoοde, mιsoοde, nιtoοde et hyperboloοde, dιnominations auxquelles correspondent respectivement les anciennes dιnominations de bassus, tenor, contra, superus, en italien : basso, tenore, alto, soprano (A.-J.-H. Vincent, Notices, etc., p. 120). Aristide Quintilien (De musica, p. 24) dit que le ton (ou trope) dorien se chante tout entier (avec la voix). Pour les instruments, l'Anonyme de Bellermann, § 23 (trad. Vincent, Notices, p. 13) indique de la maniθre suivante la rιpartition des diffιrents tropes entre les instruments ΰ vent et ΰ cordes.
Hydraule ou orgue : tropes hypophrygien, hypolydien, phrygien, lydien, hyperοastien , hyperlydien.
Cithare : tropes hypolydien, iastien, lydien, hyperοastien.
Flϋte : tropes hypophrygien, hypoιolien, hypolydien, οastien, phrygien, lydien, hyperοastien.
Musique de danse (instruments de percussion ?) : hypodorien, hypophrygien , hypolydien, dorien, phrygien, lydien, hyperdorien.
[113] Nous ajoutons εἰσαγωγαῖς avec Meibom et C. de Jan.
http://remacle.org/bloodwolf/erudits/gaudence/harmonique.htm#_ftn113