PLUTARQUE
ΠΕΡΙ ΜΟΥΣΙΚΗΣ
(22) (22-24) Ἀλέξανδρος δ΄ ἐν τῇ Συναγωγῇ τῶν περὶ Φρυγίας κρούματα Ὄλυμπον ἔφη πρῶτον εἰς τοὺς Ἕλληνας κομίσαι, (23) ἔτι δὲ καὶ τοὺς Ἰδαίους Δακτύλους· (24) Ὕαγνιν δὲ πρῶτον αὐλῆσαι, εἶτα τὸν τούτου υἱὸν Μαρσύαν, εἶτ΄ Ὄλυμπον·
(22). Clément d'Alexandrie, Strom., I, 16, p. 789 Migne : φασὶ δὲ ... κρούματα (εὑρεῖν) ὉΟλυμπον ὁμοίως τὸν φρύγα; cf. Anecd. Cramer, IV, 400 : κρούματα Ὀλυμπος Μυσός. Quoique le mot κρούματα ait fini par s'appliquer aux instruments à vent, tels que la trompette (Plut., De soll. anim., 19, p. 973 E; Pollux, IV, 84) et la flûte (Plut., Quaest. conviv., II, 4, p. 638 C; VII, 5, p. 704 E ; Pollux IV, 88; VII, 88; Machon, ap. Ath. VIII, p. 337 C) au point de signifier αὐλήματα (Quaest. conviv., II, 4), ce terme désigne primitivement et essentiellement la musique des instruments à cordes, et je ne doute pas qu'il ne soit pris ici dans ce sens (sic Amyot, Ritschl, C. Müller). Sans doute, dans la tradition qui a prévalu, le nom d'Olympos est spécialement associé à la musique de flûte ; mais il subsiste encore des traces d'une version qui lui attribuait aussi l'invention de la musique à cordes. Cf. Suidas, Ὄλυμπος, 2e article : Ὄλ. Μαίονος Μυσός, αὐλητὴς καὶ ποιητὴς μελῶν καὶ ἐλεγείων, ἡγεμών τε γενόμενος τῆς κρουματικῆς μουσικῆς καὶ τῆς διάτῶν αὐλῶν; 3° article : Ὄλ. τοῦς νόμους τῆς κιθαρωιδίας ἐκθεὶς καὶ διδάξας. Un doublet d'Olympos, Hyagnis, est donné pour inventeur de la guitare (infra, n. 24). Sur les vases peints Marsyas lui-même est quelquefois armé de la cithare (Robert, Jahrbuch, V, 229). En sa qualité d'Asiatique, Al. Polyhistor a dû choisir la version la plus flatteuse pour l'amour-propre de ses compatriotes ; encore remarquera-t-on qu'il n'attribue pas à Olympos l'invention de la musique à cordes, mais seulement son introduction en Grèce.
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